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Marcher tant qu'on est vivant
10 octobre 2006

Quelquepart, au fond de la vallée d'Aspe...

 Photos "Quelquepart, au fond de la vallée d'Aspe..."

27/10/06

Je vais passer le dernier week-end d’octobre à la montagne avec des types et des nanas que je ne connais même pas…
Ma mère m’a pourtant toujours dit de me méfier des gens que je ne connais pas…alors, soyons prudent ! D’ailleurs ce soir j’ai mon premier rendez-vous avec un dénommé Frédéric au bord du lac d’Estaëns. Nous y arrivons à la frontale.

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Le type est sympa. Bonne tête. Son apparence calme et son humour décalé me plaisent bien. Je l’adopte sans hésitation. Si le reste de la troupe est à l’avenant, une chouette randonnée se prépare. Mais bon, on verra demain.

28/10/06

Ils arrivent vers 10h30.

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Un grand type filiforme dénommé Thierry accompagné de deux charmantes dames Fabienne et Florence. La première est sa « régulière » et la seconde a abandonné son « Jules » et ses enfants pour aller gambader au milieu des isards.

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Nous quittons le magnifique cadre du lac d’Estaëns pour nous diriger vers le vallon des isards, sur la route du Visaurin.
La journée est splendide. Ciel bleu et couleurs vives. Mes compagnons de route s’avèrent de fort bonne compagnie. Nous marchons d’un bon pas tout en devisant gentiment, histoire de faire plus ample connaissance.
Thierry, l’initiateur du circuit, nous amène, par la vallée oubliée d’Os Sarrios, au col au puerto de Bernera d’où nous découvrons, face à nous, le couloir qui nous mènera cet après-midi au sommet du Visaurin.
Les yeux n’en peuvent plus de transmettre aux cerveaux les beautés qui nous entourent…il est temps de manger !

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Nous cassons la croûte non loin de la caseta de los Forestales où nous reviendrons ce soir bivouaquer. En attendant le Visaurin nous attend !
Repus, nous déclinons la sieste pour accéder au collado de Secús, 1ère étape avant l’arête Nord du Visaurin. C’est dur de s’y remettre après la bouffe ! Et ce qui nous attend n’est pas fait pour rassurer Frédéric qui souffre de vertige (en option dit-il !). Pourtant il se débrouille très bien le Papa d’Anaïs…un vrai cabri !

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Quel panorama ! La chaîne se déploie sous nos yeux du pic d’Orhy au Monte Perdido en passant par l’Ossau et le Balaïtous. Thierry nous énumère les pics que nous distinguons très nettement alentours.
La descente est rude…les pierriers ne manquent pas dans le secteur. Le passage par la « vire oubliée » nous rappelle qu’elle n’est pas oubliée pour rien celle-là ! A notre tour de l’oublier bien vite ! Ceci dit, nous traversons des sites grandioses…les ocres, les gris, les blancs et les autres verts et rouges se succèdent et s’allient pour le plus grand bonheur de nos yeux.

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Nous arrivons enfin à la caseta de los Forestales et allons bivouaquer un peu plus haut, à l’emplacement d’un lac « temporaire ». Le soir tombe vite, la fraîcheur de même. 20h 30, tout le monde au « dodo » après cette 1ère journée pleine de promesses.

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29/10/06

Les membres de la petite équipe que nous formons se sont vite trouvés, appréciés et compris. On dirait de vieux potes qui se retrouvent pour partager un moment de montagne, comme s’ils le faisaient régulièrement, depuis toujours. Nous marchons sans soucis, les plus performants s’alignent sur ceux qui le sont moins. De courtes haltes permettent de se découvrir autrement qu’à travers le poids d’un sac à dos ou la marque du matos…deux enseignants, un paysagiste, un concepteur de projets routiers et un travailleur social…y’a de quoi enrichir des conversations non ?
Petit déje avalé, tentes pliées, c’est reparti ! Ce que nous avons vu, hier, de la grimpette qui nous attend au démarrage laisse deviner une mise en jambes matinale un tantinet corsée !

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Le col au Sud du pico d’Olibon se laisse pourtant gravir tranquillement. Ce doit être l’ambiance du groupe qui donne des ailes…Je ne vais pas en rajouter sur la beauté du paysage (voir photos). Cette journée sera encore marquée par des pierriers et des « sentiers oubliés » ! Le temps clair nous permet de progresser à vue. Nous laissons de côté l’ascension prévue du pic Llena del Bozo pour descendre directement (enfin directement…ou presque !) dans le cirque d’Aspe, près du torrent.
Siestoune pour les uns,

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bain glacé pour les autres, papotage en attendant la venue de Luccio et de Cyrille. Ils arrivent tout droit du Pas d’Aspe par lequel nous passerons pour rentrer à la maison, demain. Frédéric, lui, l’empruntera tout à l’heure. Il doit nous quitter pour aller bosser, le pôvre. Nous penserons bien à lui après la description qu’en font Cyrille et Luccio…surtout ne pas prendre l’option « vertige » à la descente !
Nos deux nouveaux compagnons sont à l’image du groupe déjà formé…décidément, n’y aurait-il que des gens sympas chez les MUL ?

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Un ingénieur en informatique et un ingénieur environnemental viennent enrichir les propos. Il est étrange de constater que les idées échangées par les uns et les autres se rejoignent dans un bouquet commun. L’éducation des enfants, les problèmes énergétiques, la vie en société et bien d’autres sujets sont perçus différemment selon les milieux professionnel ou social fréquentés mais, au bout du compte, nous nous retrouvons en phase dans nos idées. Avons-nous parlé de Ségolène, Laurent, Nicolas et des autres ? Sans doute mais l’essentiel est assurément ailleurs…
Et puis il me faut bien conter quelques anecdotes de ma récente traversée des Pyrénées !

 

30/10/06

Florence décide de ne pas nous accompagner au pic d’Aspe et prend le chemin du retour. La veille, déjà, ses genoux lui jouaient des tours, aussi préfère-t-elle ne pas en rajouter. Elle se dirige vers le Pas d’Aspe tandis que nous nous dirigeons plein Sud vers la brèche d’Aspe.

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Progression tranquille ponctuée d’arrêts où nous montrons à Cyrille et à Luccio nos péripéties de la veille. De la brèche d’Aspe la vue vers le Sud est étonnante : de vertes vallées s’étendent au loin. Habitués que nous sommes à découvrir sur les versants Sud des Pyrénées des contrées arides et sèches, ces vallées verdoyantes sont un vrai bonheur.
Le pic d’Aspe nous offre un panorama aussi extraordinaire que celui du Visaurin.

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Candanchu et le lac d’Estaëns sont visibles ainsi que le chemin du retour…dans de telles conditions on aimerait prolonger indéfiniment la rando…
Le Pas d’Aspe est effectivement un passage délicat. Pas dangereux, encore que par temps humide une corde doit être la bienvenue, mais il demande concentration et une attention toute particulières aux gestes et aux prises.

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S’en suit une longue descente vers le parking du Sansanet…la boucle est bouclée !

Une bien belle balade en bien bonne compagnie…


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